Test - Wild Bastards - Dans l’espace, tout le monde vous entendra tirer

Héritier spirituel du jeu Void Bastards (des mêmes développeurs), Wild Bastard est un savant mélange entre FPS survolté et stratégie. Les 13 fines gâchettes que vous incarnerez au fil du jeu formaient autrefois un célèbre gang redouté dans toute la galaxie, jusqu’à ce que l’infâme Jebediah Chaste les tue tous. Enfin presque, car 2 membres ont survécu in-extrémis et avec l’aide d’un vaisseau qui semble avoir sa propre conscience, ils sont bien décidés à ramener leurs compagnons à la vie et à prendre leur revanche avant de profiter d’une paix bien méritée. Le décor est posé, la poudre va parler.

Un peu de stratégie …

Si le jeu se démarque des FPS traditionnels, c’est principalement par son approche du genre. En effet, votre progression se fera planète par planète sur une carte de la galaxie où vous vous trouvez (chacune a une carte différente). Cette carte ayant de multiples embranchements et votre vaisseau ne pouvant aller qu’en avant, il faudra faire des choix. Sachant que vous ne saurez que ce que contient chacune des planètes devant vous, mais pas au-delà (mods pour vos personnages ou cartes permettant d’augmenter leur niveau).

Mais la stratégie ne s’arrête pas là. Chaque planète est composée d’un enchevêtrement de cases pouvant contenir des bonus, des points de téléportation et surtout : des ennemis (mobiles ou fixes sous forme de barrage). À chaque tour, vos personnages n’auront qu’un certain nombre de mouvements possibles, il faudra donc choisir ses déplacements avec soin : privilégier des bonus et prendre le risque de se faire coincer par plusieurs groupes d’ennemis ou aller affronter ces derniers et libérer la voie vers le point d’extraction de la planète. À vous de voir en fonction des personnages que vous aurez choisi pour cette planète. Ça peut sembler un peu confus expliqué comme cela, mais c’est en réalité très facile et on s’y fait très vite.

… beaucoup d’action !

Les combats se déroulent en arènes sur des planètes aux environnements variés : village tiré d’un western, marais lugubre, montagnes enneigées, lune avec gravité faible (vos sauts vous propulseront très haut), etc. Au fur et à mesure de votre progression, les ennemis se feront à la fois plus nombreux et plus agressifs : coyotes de l’espace, tireurs embusqués, mitrailleurs lourds, etc.

Leurs comportements seront en outre parfois originaux. Si les coyotes vous fonceront dessus par groupes de 3, les tireurs embusqués se cacheront derrière des éléments de décor tandis que certains « foies jaunes » se cacheront systématiquement derrière un bouclier (il faudra donc obligatoirement les suprendre par derrière).

Aussi, ils n’ont pas tous la même distance depuis laquelle ils peuvent vous voir, il est donc conseillé d’en tirer parti afin de les repérer et de les tuer avant qu’eux même ne détectent votre présence. Vous serez aussi légèrement avantagés par les discussions qu’ils tiennent entre eux et les bruits qu’ils font en se déplaçant car ils seront alors affichés sur votre radar pendant quelques instants (mais attention, ils peuvent toujours se déplacer ensuite).

Les 13 salopards

Si vous commencez avec seulement 2 membres dans votre équipe, celle-ci grandira rapidement. Chaque galaxie à explorer étant liée à la résurrection d’un nouvel équipier. Chacun d’eux ayant son propre style de combat et son propre arbre de compétences. Quand certains se battent avec un double pistolet, d’autres préfèrent le fusil à pompe (plus lent), le fusil à distance (encore plus lent) ou bien le feu et la dynamite. Il y en aura de toute manière pour tous les goûts.

Des mods seront également disponibles afin d’améliorer leurs compétences. Il ne sera possible d’en ajouter que 3 par personnage et ils seront tous supprimés entre chaque galaxie, ce qui permettra d’en installer des nouveaux ensuite et de tester d’autres combinaisons.

Chacun des « bastards » est issu du même groupe mais ça ne veut pas dire qu’ils s’apprécient tous pour autant. Faites-les combattre ensemble ou partagez une boite de haricots et vous améliorerez la relation entre 2 coéquipiers (avec certains bonus au passage), échouez à en sauver un ou ne les faites pas combattre ensemble pendant un certain temps et ils se détesteront (ils refuseront d’aller sur une planète ensemble, vous forçant à faire un choix). Je n’ai pas noté d’impact majeur de ses relations sur le gameplay au cours de ma partie, mais autant en tenir compte.

Une longue et belle épopée

Si le jeu m’a bien surpris sur un point, c’est sur la durée de sa campagne. Celle-ci est vraiment longue (comptez ~20h pour en voir le bout) et surtout moins linéaire qu’on ne le pense. Si le concept de base est de sauver vos camarades au rythme d’un par galaxie, sachez que des rebondissements auront lieu vers la moitié du jeu et que certains objectifs changeront. Ça ne chamboulera pas fondamentalement le principe ni le gameplay du jeu, mais la volonté est là.

Enfin, au niveau de la technique, le jeu possède sa propre patte artistique (une sorte de cell-shading) avec un certain minimalisme dans les environnements. C’est propre et efficace, mais on n’est évidemment pas au niveau d’un AAA en termes de graphismes. Les captures d’écran présentées ici vous en offrent un aperçu.

Conclusion

Nul besoin de dire que Wild Bastards m’a agréablement surpris. Pour un jeu dont je n’attendais rien (je n’ai pas joué aux jeux précédents du même studio), j’ai tout de même passé un excellent moment. Je me suis même surpris à réellement me concentrer sur les meilleures stratégies à adopter pour mes déplacements sur les différentes cartes de galaxies ou de planètes.

Si l’aspect stratégie ne vous rebute pas et que vous aimez les FPS en zones fermées rapides et nerveux, vous devriez également y trouver votre compte !

Ce jeu est pour vous si :

- Vous aimez les FPS rapides et nerveux

- Vous n’avez rien contre le principe de stratégie et de déplacements limités sur une carte

Ce jeu n'est pas fait pour vous si :

- Vous n’aimez pas les FPS

- Vous préférez les jeux plus aboutis ou réalistes techniquement parlant

Test réalisé par La Mangouste